1956: ALGER,SUEZ, BUDAPEST

Certaines années sont riches en événements. Plus près de nous, il y a eu 1968 (mai), mais l'année 1956 constituera l'un des tournants des plus significatifs du siècle dernier.

"Cette année là, l'Algérie deviendra le plus fleuron du défi de Bandung...en finir avec la colonisation!".

"Engagé depuis 1940, neuf ans d'Indochine, prisonnier des Viets après Dien Bien Phu, Bigeard n'a rien perdu de son allant. Nommé en Algérie à partir d'octobre 1955, payant d'exemple, jetant ses hommes dans les djebels, il va rapidement transformer une troupe de bras cassés en unité d'élite.

La démonstration en sera faite le 8 mars 1956. Au petit matin, alerte générale. Une compagnie de tirailleurs algériens qui tenait un poste près de Guelma (Est-Constantinois) a déserté après avoir massacré ses cadres européens. Bigeard reçoit la mission de les retrouver. Tout en obtenant des hélicos pour transporter ses troupes. Il étudie la carte. A ce jeu, il est imbattable. Sous ses yeux une carte se transforme en terrain vivant, pitons, thalwegs, iténéraire de fuite, heures de marches". (extrait de la NRH-www.n-r-h.net, p. 35)

En 1955, les damnés de la terre réinventent le monde
Bandung ou la fin de l’ère coloniale



Source:



http://www.monde-diplomatique.fr/2005/04/LACOUTURE/12062

Chose assez extraordinaire est que le soulèvement algérien sauvera le Parti communiste français. En effet, l'écrasement de rébellion hongroise à Budapest en 1956, démontrera au monde entier que le système soviétique n'est peut-être pas la panacée que l'on croit.

Mis sur le "brasier" les intellectuels français de gauche, Sartre notamment, vont prendre parti pour la révolution algérienne afin de sauver la face. Ainsi donc, les jours de la IIIeme République sont comptés.

Il se pourrait que sans les conflits algériens et vietnamiens, Mai 68 n'aurait jamais vu le jour. En effet, ces deux guerres briseront définitivement le dogme de l'armée-au sens du terme général-qui, si fut héroïque pour avoir empêcher l'établissement de la pire dictature depuis que le monde est monde-la dictature naziste-, on s'est aperçu assez vite (lors des conflits algérien et vietnamien) de son rôle pervers. En l'espèce, elle combattait le même désir de peuples qui fut sien contre le nazisme: s'affranchir d'une immonde domination.
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Reprenant le dossier près de trente ans plus tard, Hervé Le Roux nous propose une enquête dans laquelle il a retrouvé la plupart des personnages de la séquence. Par exemple, Pierre Guyot, l'homme à la cravate, n'était pas de la CGT. Il était conseiller municipal communiste et fils du dirigeant communiste Raymond Guyot. Mais il raconte surtout tout autre chose: son refus d'obéir à la guerre d'Algérie et la prison qui suivit. Maurice Bruneau, le vrai cégétiste, était agacé par ces jeunes qui filmaient.

Source:

http://www.lecourrier.ch/index.php?name=News&file=article&sid=40747

Le résumé de ci-dessous est relativement exact, mais il serait cependant erroné de généraliser la position de tous les communistes à l'accession à l'indépendance de l'Algérie. Le Parti communiste était la formation politique la plus forte en Algérie et pourtant, il n'y a jamais eu de manifestation pro-autodétermination algérienne.
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-En 1956, le rapport Khrouchtchev sur les crimes de Staline puis l'invasion de la Hongrie par les troupes soviétiques lézardent le PC. Ce dernier événement suscite grogne et indignation. Sous le contrôle de Denis Berger, qui supervise l'activité "entriste" au bureau politique du PCI, les trotskistes créent Tribune de discussion. Il s'agit d'un bulletin interne ronéoté puis imprimé, destiné aux seuls membres du parti. Tribune de discussion existe pour susciter et animer les débats internes des contestataires. Les textes sont anonymes et le courrier est adressé à un militant qui n'appartient pas au parti.

En 1956 et 1957, le PCI a recruté de nouveaux militants. Ses positions sur la guerre d'Algérie le rendent attractif. Tout comme Alain Krivine, Louis Fontaine a rallié le mouvement trotskiste en 1957. Pour les mêmes raisons. Il ne se contente pas du slogan du PC : "Paix en Algérie". Membre du Parti, il a servi en Afrique du Nord où on l'a expédié depuis que Guy Mollet a réquisitionné le contingent. A son retour au Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques de Vernon, où il travaille, Louis Fontaine a franchi le pas. On ne peut se contenter de slogans, comme le fait alors le PC. Il faut aider les nationalistes à arracher leur indépendance. Le délégué CGT, Camille Januel, est trotskiste. Un "clando", lui aussi. Il a fondé une cellule du PCI dans l'usine et recruté sept ouvriers-.

et si on evite un peut les copiés coller ca serait bien